Choisir d’être policier, c’est faire le choix de l’engagement au service de la population et de l’Etat.
Mais c’est aussi choisir un métier riche et varié, avec de belles perspectives d’évolution.
Le salaire des policiers appartient à la police nationale comprend un traitement indiciaire (salaire de base) auquel viennent s’ajouter de nombreuses primes et indemnités. Focus sur la rémunération des policiers selon leur grade.
Quelles sont les différentes composantes du salaire des policiers ? Quelles primes et indemnités entrent dans le salaire des policiers ?
Le salaire des policiers ne se limite pas à leur traitement indiciaire.
En effet, celui-ci est complété par un ensemble de primes et d’indemnités qui dépendent des responsabilités, missions et conditions particulières liées au métier.
Parmi ces primes, on peut identifier la prime de risque qui vient compenser les risques liés à certaines missions.
Celle-ci est versée aux policiers qui sont amenés à intervenir dans un cadre particulièrement dangereux et constitue une aide financière non négligeable.
Ainsi, à cette prime de risque s’ajoute l’indemnité de sujétion spéciale police (ISSP), versée aux agents en raison des sujétions particulières à l’exercice de leur métier (horaires décalés, astreintes…). Elle est proportionnelle au traitement indiciaire du policier, variable selon son grade et son ancienneté, ce qui en fait un élément important voire central dans la rémunération des agents.
D’autres primes viennent s’ajouter à ces deux principales, comme la prime d’administration et de technicité qui a pour objectif de récompenser la technicité et l’expertise développées par certains agents dans des domaines d’activité ou des fonctions spécifiques.
Les agents de police pouvant être appelés à exercer leurs missions en zone urbaine sensible ou en région parisienne peuvent également bénéficier d’indemnités particulières en raison des sujétions spécifiques inhérentes à ces zones.
Voici un aperçu non exhaustif des différentes primes et indemnités dont peuvent bénéficier les policiers :
- La prime de risque qui récompense les missions à fort danger.
- L’indemnité de sujétion spéciale police (ISSP) qui est liée aux contraintes horaires et aux astreintes.
- La prime d’administration et de technicité qui est une reconnaissance de l’expertise dans des domaines techniques.
- Les indemnités liées aux zones sensibles qui compensent les spécificités des environnements difficiles.
- La prime de performance qui est une incitation financière à l’efficacité et au bon rendement dans les missions.
- L’indemnité de logement qui est une aide financière pour le logement des policiers affectés dans des zones éloignées.
Tous ces éléments font du salaire des policiers une rémunération plus attractive, adaptée aux risques particuliers qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs fonctions.
Grilles salariales : échelons, grades et ancienneté
La carrière d’un policier se déroule selon une grille salariale attachée à un grade qui évolue en fonction de l’ancienneté.
Au moment de la prise de poste, le gardien de la paix reçoit un salaire de base qui augmente au fil des années. Et quand il passe dans un autre grade, il bénéficie immédiatement d’une revalorisation significative. C’est donc une avancée professionnelle et financière.Des gardes aux commissaires divisionnaires
Dans la police nationale, les grades sont nombreux et vont du gardien de la paix au commissaire divisionnaire. Chaque échelon est marqué par une montée en grade, en responsabilité, et donc en rémunération. Pour passer d’un grade à un autre, les policiers peuvent obtenir leur promotion par concours ou par avancement au choix, ce qui laisse une certaine liberté dans la mobilité des personnels et la motivation des troupes.
| Grade | Ancienneté (années) | Salaire mensuel brut (€) |
|---|---|---|
| Gardien de la paix | 0-5 ans | 1 800 |
| Gardien de la paix | 6-10 ans | 2 000 |
| Brigadier | 11-15 ans | 2 500 |
| Brigadier-chef | 16-20 ans | 3 000 |
| Commissaire divisionnaire | >20 ans | 4 500 |
L’ancienneté a donc son importance. Les policiers montent ainsi régulièrement dans les échelons de leur ancienneté et y gagnent souvent plus d’argent. Les mécanismes liés à l’ancienneté permettent également de fidéliser les agents sur le long terme et de valoriser leur expérience acquise sur le terrain.Au-delà des augmentations d’ancienneté, les policiers peuvent aussi percevoir des primes pour certaines missions à haut risque ou pour des spécialités techniques.
Ainsi, les fonctions spécialisées qui comportent un haut niveau d’expertise technique sont particulièrement recherchées car elles offrent une prime attractive.Le salaire brut d’un policier national en début de carrière est de 1 800 €.
Des éléments extérieurs qui peuvent influer sur le salaire des policiers
En plus des différents éléments de carrière, d’autres facteurs peuvent également intervenir dans la fixation du salaire des policiers.
Les syndicats, notamment, jouent un rôle majeur dans la détermination des grilles indiciaires au travers des négociations annuelles. Ils sont donc à l’origine de potentielles revalorisations générales des salaires ou de l’attribution de nouvelles primes, par exemple.
Le climat économique national peut aussi avoir une incidence sur les rémunérations des policiers.
En effet, les augmentations de salaire dans la fonction publique sont généralement dictées par les conditions économiques du pays. En période de restriction budgétaire, les augmentations restent souvent au strict minimum tandis qu’en période de croissance, elles peuvent être beaucoup plus généreuses. Le contexte économique national est donc un facteur à prendre en compte.
Enfin, le contexte sécuritaire peut également jouer un rôle dans la détermination du salaire des policiers. En cas de menace particulière ou lorsque les forces de police doivent accomplir des missions d’ampleur ou peu habituelles (ex: maintien de l’ordre lors d’une grande manifestation), des primes peuvent être attribuées pour récompenser les efforts fournis par les policiers et compenser le supplément d’engagement requis. Ces fluctuations des besoins sécuritaires peuvent ainsi avoir un impact direct sur le montant du salaire perçu par les policiers. L’actualité sécuritaire rend alors leur salaire « variable ».
